Bengladesh / Photographes / Photographie

Ashraful Arefin, photographe Bengladais

Updated 14 février 2023

Ma rencontre avec Ashraful Arefin, photographe Bengladais

C’est dans le cadre de mes recherches pour le 1 Jour 1 Follow que j’ai découvert les photographies dAshraful Arefin. Je vous l’ai présenté il y a déjà quelques temps en story sur Instagram et vous l’aviez beaucoup apprécié. Satisfait mais pas comblé, je voulais en savoir plus sur sa vie et sa méthode de travail. Je suis donc rentré en contact avec le fameux Ashraful Arefin, photographe Bangladais confirmé. Et il a gracieusement accepté de répondre à quelques-unes de mes questions.

Bonjour Ashraful, premièrement quels ont été vos  motivations pour devenir photographe ? Avez-vous étudié la photographie à l’école ou en autodidacte ?

J’ai eu mon premier appareil photo lorsque j’étais étudiant en seconde année aux Beaux Arts, pour prendre des photos de mes créations en bonne qualité. Mais ensuite je me suis quelque peu lassé parce que je faisais. J’étais beaucoup trop investit dans la création d’un travail parfait, et cette obsession pour la perfection m’a enlevé tout le bonheur de créer. J’ai donc fait une pause, pris ma caméra et commencé à prendre des photos. Je ne suis jamais revenu de ma pause ! Pour apprendre la photo j’ai fait beaucoup d’essais et d’erreurs. J’ai principalement appris de cours en ligne, de vidéos Youtube et de tutoriels partagé par des artistes généreux.

Comment est-ce que vous préparez vos shootings ? Est-ce que c’est spontané ou vous préparez vos shootings en amonts ?

Eh bien c’est un peu des deux. Parfois je flâne et je cherche simplement à capturer des moments spontanés de passants. Et lorsque j’ai une image, une histoire ou une composition bien spécifique en tête, je trouve un endroit et je vais essayer de trouver des personnes qui sont susceptibles de coller au sujet et à l’histoire que je veux donner à ma photographie.

Sur quel sujets aimez-vous travailler ? Et quels sont vos projets aujourd’hui ?

Quand je suis dans la rue, j’aime me concentrer sur les gens et leurs façons de vivre. J’aime capturer les gens lorsqu’ils sont eux-mêmes et très spontanés. Et tout peut se jouer en une fraction de seconde. En ce moment je suis en train de travailler sur une série de photos dans l’ancien centre-ville de Dhaka. Je suis fasciné par l’authenticité et les diverses cultures qui s’y trouvent. J’essaye de l’explorer au maximum.

Quel appareil photo utilisez-vous ?

En ce moment j’utilise un Nikon D850.

Vos scènes de rue à Dhaka sont fabuleuses. Comment est-ce que vous choisissez vos lieux de shootings ?

Merci beaucoup ! Je dois dire que je suis obsédé par la lumière, je cherche donc en premier lieu des endroits qui ont de belles lumières dramatiques à souhait. Aussi, j’aime beaucoup shooter dans des petites rues transversales et très étroites. Pour moi, ce sont celles qui sont les plus intéressantes, qui ont du caractère et qui racontent une vraie histoire. Et comme je le disais précédemment, j’essaye toujours de capturer des moments de vie spontané et naturel.

Votre travail sur la lumière est impressionante. Comment arrivez vous à obtenir ce genre de lumières ?

J’essaye de shooter au moment où le soleil est assez puissant, mais ne créer pas encore d’ombres franches. C’est pourquoi je shoots principalement tôt le matin ou en fin d’après-midi. La lumière très douce et diffuse que l’on trouve à ce moment de la journée m’aide à créer cet aspect rêveur et pictural.

Ou trouvez-vous votre inspiration ?

Je suis très inspiré par la peinture classique. J’apprécie en particulier les peintures Hollandaises, j’essaye d’appliquer des tons et techniques de composition similaire sur mes images. Pour les photographies de rue, je suis très inspiré par Fan Ho. J’aime beaucoup sa façon d’utiliser les lumières et sa façon de rendre une simple scène banale en quelque chose d’extraordinaire.

Fan Ho

Est-ce que vous vous remémorez un shooting en particulier que vous souhaitez partager avec nous ?

Bien sûr ! Je me rappelle cette image en particulier. Je faisais un shooting à Yamuna Ghat, au bord de la rivière Yamuna, à Delhi en Inde. C’était très tôt dans la matinée, juste avant le lever de soleil. J’ai été envoyé ici pour photographier les mouettes de Sibérie. Tous les hivers, des troupeaux de mouettes Sibérienne migrent à travers Delhi, faisant de la rivière Yamuna leur maison temporaire. Alors que je guettais pour ce shooting, j’ai vu cet homme ramant dans l’eau avec ce petit rafiot rempli d’ordures. Plus tard j’ai appris que sont nom était Sikandar, un batelier qui reste dans l’eau du lever au coucher du soleil, ramassant et triant les ordures dans l’eau du fleuve. C’est ainsi qu’il gagne sa vie. La façon dont il est apparu dans la brume matinale avec des volées de mouettes qui l’entouraient et passaient au-dessus de lui rendait cette scène très surréaliste et mystérieuse à mes yeux. Il paraissait être un personnage issus d’un livre d’aventure. Je voulais immortaliser dans mon capteur ce moment et son atmosphère.

Y a-t-il une photo en particulier dont vous êtes vraiment fier?

J’aime beaucoup celle-ci. Chaque fois que je regarde cette image, cela me donne une certaine sensation de paix et de mélancolie. Je peux presque sentir ses émotions. Et cela me ramène immédiatement à cette belle et ancienne route de Bhaktapur.

Qu’est-ce que vous essayez de transmettre avec vos photos ? Des émotions, des messages, des réflexions, des témoignages ? En d’autres termes, pourquoi prenez-vous des photos ?

Personnellement, je crois vraiment que la beauté est omniprésente. Tout ce que vous avez à faire c’est de regarder les choses sous un angle différent et avec un cœur ouvert. Et c’est ce que j’essaie de transmettre à travers mes images. J’espère faire en sorte que lorsque les gens voient mes images ils se sentent bien, positifs, qu’ils apprécient leur environnement et tous ces petits moments de la vie quotidienne. Il s’agit de trouver le bonheur dans ces petits moments que nous ignorons souvent.

Qu’est ce qu’Instagram vous apporte ?

C’est une excellente plate-forme pour partager mes travaux avec le monde! J’aime la façon dont mes œuvres peuvent facilement atteindre les spectateurs et donner accès aux personnes avec lesquelles je veux travailler. De plus, j’ai rencontré des amis et des artistes vraiment incroyables dans différents endroits du monde grâce à Instagram, ce qui est vraiment génial !

Merci beaucoup Ashaful d’avoir répondu à mes questions et de nous avons éclairé sur votre méthode de travail.

Site web d’Ashraful : https://www.ashrafularefin.com/
Instagram : https://www.instagram.com/ashrafularefin/
Informations complémentaires : https://lemag.nikonclub.fr/bangladesh-street-dashraful-arefin/



Article mis à jours le 14 février 2023 par Pierre Bouyer

About Author

Directeur Artistique, mais aussi photographe, entrepreneur et blogueur basé à New York. Âme Bohème fut fondée en 2016 lors de mes premières aventures à l’étranger. L’appareil photo à la main, j’explore et découvre le monde pour vous partager mes expériences et mes conseils. Fort de mes années de voyage, vous retrouverez ici toutes sortes de destinations. Que vous recherchiez mes conseils d'initiés, des informations pratiques ou des recommandations sur les meilleures choses à voir et à faire, ce blog est fait pour vous. Je mets l’accent sur les informations utiles et accessibles qui répondent à tous les budgets et préférences. L'objectif est de vous aider à planifier un voyage adapté à vos besoins.

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